L’histoire du chien de sang est très ancienne, déjà l’homme préhistorique savait que le loup qu’il avait domestiqué avait la capacité de retrouver l’animal blessé.
Au moyen âge, on mettait sur la piste des animaux blessés des chiens courants que l’on nommait aussi “chien pour le sang”.
Aux États-Unis on utilise le terme “Blood-Hound” littéralement “chien de sang”, chez nous ce sont des chiens de rouge ou chien de sang, car ils retrouvent la trace de l’animal blessé, le rouge du sang ou le rouge de la chair du gibier.
Ce sont bien souvent des chiens allemands, ils doivent être souples avec le maître, endurants et avoir un nez sur et fin.
Le chien de sang travaille en binôme avec son maître qu’on appelle conducteur, c’est une spécialité reconnue et déclarée.
Ces chiens ont plusieurs méthodes de travail selon le dressage qu’ils ont suivi.
Au Québec, il est interdit de chasser le gros gibier avec un chien, le chien de sang doit être attaché et contrôlé par le conducteur durant la recherche. Les chasseurs et le conducteur ne sont pas autorisés à se déplacer avec une arme lors d’une recherche avec un chien. Si le gibier est retrouvé vivant, il ne peut pas être abattu en présence du chien. Le conducteur doit donc rapporter son chien de sang au véhicule, pendant que le chasseur retourne chercher son arme. Si le gibier blessé est retrouvé la nuit, personne n’a le droit de mettre un terme aux souffrances de l’animal puisqu’il est interdit de chasser la nuit. Il est aussi interdit au conducteur de chien de sang d’avoir une arme pour achever un animal ou pour se protéger. Donc les conducteurs risquent de se retrouver dans des situations dangereuses pouvant mettre leur chien et leur vie en danger.
Au moment où la réglementation a été créée pour encadrer la chasse au Québec, les conducteurs de chiens de sang n’existaient pas. C’est pourquoi l’adaptation se fait tranquillement, mais sûrement.
D’abord, pour le bien-être des bêtes, et pour la sécurité du conducteur de chien de sang, les conducteurs travaillent fort pour faire modifier la loi en collaboration avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour adapter la loi afin d’encadrer le travail des conducteurs de chiens de sang. Le Québec a tout de même une longueur d’avance sur le Nouveau-Brunswick, où il est interdit de faire de la recherche de gibier blessé avec un chien.
Depuis 2016, un projet expérimental permet aux chasseurs, qui pratiquent sur un territoire de la SÉPAQ, d’avoir accès gratuitement à un conducteur de chien, que ce soit avec l’ACCSQ ou avec SOS Chien de sang, les secteurs sont partagés par association. Le chasseur est obligé de les appeler s’il blesse et perd de vue un gibier. Également, plusieurs pourvoiries privées obligent également les chasseurs à appeler un conducteur et son chien dès qu’il y a tir d’un projectile. Le conducteur doit se rendre sur place afin de confirmer le tir et si le tir est bon de retrouver l’animal blessé.
Plusieurs races de chiens sont utilisées pour retracer un gibier blessé dont les chasseurs ont perdu la trace. C’est un travail de complicité entre le conducteur et son chien qui apprennent à communiquer ensemble, le conducteur doit pouvoir lire son chien, afin de voir les indices que lui montre son compagnon canin. Pour y arriver, ils doivent s’entraîner régulièrement et passer énormément de temps ensemble afin de construire un lien de confiance unique entre le maître et son chien.
Tous importants, petits et moins petits!
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